Ile d’Olkhon, Khuzhir (Lac Baïkal)

Ile d’Olkhon, Khuzhir (Lac Baïkal)

Arrivée ponctuelle à Irkoutsk, a 20h30. Ce qui frappe immédiatement ce sont les faciès, définitivement plus mongoles que caucasiens. La Mongolie est toute proche et cela se voit.

Alice s’est plainte de maux de ventre, en début d’après midi. Nous trouvons la guest house où nous passerons la nuit. En entrant, Alice commence à vomir sur la moquette de l’accueil. Elle continuera toutes les heures, jusqu’au lendemain, dans le mini bus pour Khuzhir sur l’île d’Olkhon. Elle n’a remangé que 48h plus tard, a été très courageuse et ne s’est jamais plainte.

Irkoutsk-Khuzhir, 4 a 5h de trajet annoncé. A midi, 30 minutes de pause repas et nous repartons. Nous croisons de très nombreux touristes asiatiques. Des berges du lac Baïkal à l’île d’Olkhon, il y a 11 kilomètres. Nous les parcourons en minibus, sur la glace. Sensations confuses, entre émerveillement face a la beauté des lieux et sentiment d’assister a un événement contre-nature, à savoir rouler sur un lac en camion. Manque d’habitude sûrement.

Changement de décor radical, il n’y a aucune trace de neige en ville. Paradoxalement, l’île est très sèche et ne reçoit que 200 mm d’eau chaque année.

Khuzhir, c’est un peu le far west de la chanson « Telegraph road » de Dire Strait, l’avidité et l’empressement en plus. Routes en terre, aucune signalétique, des animaux errant (vaches, chiens et chats) et des déchets uniformément distribués autour des rues poussiéreuses. On ressent sur la ville l’effervescence et la frénésie du tourisme explosant. Des constructions anarchiques et bâclées s’élèvent partout. On attaque la suivante dès que la précédente est habitable, on finira ensuite… peut-être 😉

De nombreux camions tous terrains promènent les touristes sur le lac.

Balades sur le Baïkal : Après avoir traversé une pinède et des dunes de sable (!), on atteint les berges du lac, ceinturées par des morceaux de glace de taille variable anarchiquement disposés. Cette bande d’une cinquantaine de mètres de largeur, une fois franchie, donne accès au glaces lisses du lac. A 400 mètres de là, une ligne de fracture s’étend sur la glace à perte de vue. Elle se caractérise par des craquements sourds et puissants, mêlés de bruits d’écoulement d’eau. Parfois, de l’eau liquide remonte par cette faille, gelant rapidement par la suite.

Marcher sur la glace est spectaculaire, de fines fissures, à différentes profondeurs s’étalent comme de longs voiles figés. La lumière blanche parfois se décompose au travers d’un prisme naturel. La surface est parfois ondulée, parfois lisse mais encore opaque, ou blanche. On ne se lasse pas de ces changements permanents. La photo ne restitue pas l’effet de profondeur, par manque de changement de perspective.
Le cap Burkhan, haut lieu du chamanisme, en plein soleil fut d’une beauté époustouflante.

Sans surprise, le vent est beaucoup plus froid sur le lac que sur les berges, et avec le temps, le froid fini par s’insinuer au niveau des pieds et en dépit de températures clémentes pour février (-8) le vent était… glacial.

A l’occasion d’une de nos balades, nous avons rencontré Anne, une courageuse retraitée bretonne prenant le transsibérien de Moscou à Vladivostok en solo, avec qui nous avons sympathisé.