Dans les steppes mongoles (1)

Dans les steppes mongoles (1)

Nous voilà partis pour 12 jours de périple à travers les grands espaces. Après avoir fait connaissance d’Ideree et Ramba – respectivement nos guide-cuisinier et conducteur-mécano – nous partons visiter le monastère de Gandantegchinlen dans la partie nord ouest d’Ulaan Baatar. Ce monastère héberge le plus grand Bouddha debout en intérieur. Nous entrons en plein office, durant lequel Ideree nous obtiendra une bénédiction pour notre route, au milieux des chants et prières. La blondeur des enfants nous permettra de photographier les lieux librement et gratuitement. Un moine, visiblement amateur, insiste pour nous photographier tous les 4 aux pieds du grand Bouddha.

Nous quittons Ulaan Baatar pour de bon. Très rapidement, nous découvrons les grands espaces qui évoquent à tous la Mongolie sauvage. Après un rapide pique-nique au milieux d’un petit spot sablonneux, nous repartons pour atteindre la réserve de Khustai connue pour les chevaux sauvages de Przewalski (Takhi), une espèce endémique. Ces takhis, partagent avec les chevaux un ancêtre commun, à partir duquel leurs évolutions ont divergé au point d’être incompatibles pour la procréation et d’avoir un nombre de chromosomes différents.

Après quelques heures de piste, nous rejoignons notre campement ou nous sommes reçus avec le traditionnel thé au lait et quelques fromages secs et sucrés par Oyuna, la maîtresse des lieux. Tandis que les enfants jouent avec Mandou, sa nièce de 3 ans et demi, nous vidons ensemble une bouteille de Vodka, selon la tradition mongole: le maître des lieux sert toutes les personnes présentes à tour de rôle dans le même verre. Pour le repas du soir, Oyuna nous prépare le tsuivan, un plat de nouilles maison avec de la viande et des légumes.

Le confort dans les yourtes est sommaire: pas d’eau, pas d’électricité. Un poêle rustique occupe la place centrale, souvent alimenté de bouse séchée, plus rarement de bois. Les toilettes se résument à 2 planches au dessus d’un trou, parfois abrité de façon plus ou moins élaborée. D’autres fois, il n’y a rien et à nous de choisir notre emplacement…

Un chat pour Tania

Pas mal de piste le lendemain. Nous visitons le monastère d’Erdene Khambiin en grande partie détruit par les russes entre 1934-37. Quelques temples demeurent intacts. L’endroit est très calme, arboré et rempli de sérénité. Il est aussi à quelques centaines de mètres de notre yourte, au milieu des splendides formations rocheuses de Khogno Khan. Sur place, après l’accueil traditionnel, on nous prête deux chevaux réputés calmes pour promener nos petits, qui apprécient bien la balade. Ce sera ensuite notre tour. Nous mangeons le soir une excellente soupe de nouilles avec nos hôtes, Ideree et Ramba, ainsi qu’une famille voisine en visite habitant la yourte d’à côté, à 5 kilomètres de là 🙂 . Nous filons dormir après avoir terminé la deuxième bouteille de Vodka.

4 duvets par personne pour résister aux nuits glaciales

Repartis sur la piste sous quelques flocons, nous faisons une halte aux dunes de sable d’Elsen Tasarkhai, puis atteignons Karakorum, l’ancienne capitale fondée par Gengis Khan en 1220 et dont il ne reste quasiment rien, excepté le monastère d’Erdene Zuu, bâti en 1586 et bordé de ses 108 stupas, symbolisant les 108 marches de l’escalier montant au nirvana. Le musée du site est fermé en raison de la journée de la femme 🙂
Nous roulerons ensuite jusqu’au soir, sur une piste très difficile et saupoudrée de neige.