Nous voici maintenant arrivé a notre campement de la vallée d’Orkhon, ni eau, ni électricité ni toilette, à 1800 mètres d’altitude. Ici, on élève des chevaux, des chèvres, des yacks et quelques touristes. Nous occupons une petite yourte, chauffée au bois. C’est là que nous connaîtrons les nuits les plus fraîches de notre séjour, avec deux nuits en dessous de -30 degrés, oui, Celsius 🙂 Ne chauffant pas la nuit, tout était gelé au petit matin, sauf nous, bien pourvus en couvertures. Ici, fermer son congélateur c’est risquer de réchauffer son contenu !


Le lendemain, aux heures chaudes, nous partons à cheval visiter la vallée de l’Orkhon jusqu’aux chutes gelées d’Ulan Tsutgalaan. Johan a beaucoup apprécié et a décrété que le cheval serait sa nouvelle passion 🙂 . Nous rentrons au coucher du soleil et dégustons une délicieuse soupe et des buuz (raviolis) de yack.











Jour suivant, nous abandonnons la visite du monastère de Tovkhon sur les recommandations d’Ideree, en raison du mauvais état du terrain et de la difficulté de la randonnée pour les enfants. On nous laisse à la place 2 chevaux pour promener les enfants. Nous finissons l’après midi par un partie de luge fameuse avec Ogy, une petite de 7 ans qui a bien sympathisé avec les enfants. Johan et Alice lui offrent une luge en cadeau d’adieu. Menu du jour: un succulent plat Ouzbek mitonné par Ideree à midi et un barbecue mongol le soir (viandes de yack et de mouton cuites dans une grande casserole avec des pierres et des pommes de terre).












Le 6ème jour, les éleveurs devant nous héberger, n’ayant pas encore rejoint leur campement de printemps, ne peuvent nous recevoir. En dépannage, nous allons à l’hôtel dans un des 330 villages administratifs, vestiges du maillage territorial soviétique garantissant les services de l’état dans tous le pays avant la chute de l’URSS. Ici, ou que vous soyez, vous êtes au plus à environ 70 km d’une poste, d’un hôpital, d’une école etc. Point positif, nous pouvons prendre une douche. Ça nous changera de la petite cuvette d’eau chaude que nous partageons en 4 tous les deux jours. La pollution, est digne de celle d’UB, on n’est pas perdus.

Départ pour le désert de Gobi. Beaucoup de route. Pique-nique rapide au milieu de nulle part puis piste chaotique pour rejoindre la lamasserie d’Ongi, un vaste site constitué des ruines de 28 temples bouddhistes démolis par … les russes, toujours en 1937-40. Le lieu est très paisible, cerné de petites collines sèches.





Dernière ligne droite de la journée, direction les falaises rouges de Bayanzag, une sorte de mini Arizona désertique, rougissant sous les lumières du crépuscule. C’est ici que Le paléontologue, Roy Andrews Chapman fût le premier à y découvrir en 1922 des os et des oeufs de dinosaures. Manque de chance, une barrière de plusieurs kilomètres nous impose un grand détour, qui nous fait manquer le coucher du soleil. « Ils préparent le péage » nous indique Ideree. Nous logeons dans une grande yourte 6 places grand luxe, avec une prise électrique venant de la maison d’à coté 🙂




