Nous voici à Tongren, dans la province de Qinghai dans le nord-ouest de la Chine, toujours dans les 3000 mètres d’altitude. Si la ville en elle même présente peu d’intérêt, il en va tout autrement pour le monastère de Rong Gonchen bâti en 1301 et aujourd’hui réputé pour ses peintures Tangka, dont les fameux mandalas sont un sous ensemble. Le monastère n’a pas été épargné par les soulèvements du Tibet de Mars 2008, et bon nombre de ses moines furent arrêtés suite à ses troubles. En 2012, de nombreux collégiens avaient manifesté, en découvrant leur manuels scolaires écrits en chinois uniquement. Ici, les écritures tibétaines sont très présentes voir majoritaires.


La visite du temple révèle vite le caractère authentique du monastère que se soit par le nombre de pèlerins ou son état de conservation loin des standards des gros sites touristiques chinois. L’atmosphère y est calme et sereine.









Le lendemain au terme de 4h de bus, nous poursuivons avec avec la ville de Xiahe et son fameux monastère de Labrang située dans une vallee à 2960 mètres d’altitude, au milieux de montagnes verdoyantes. La ville est habituellement en pleine effervescence touristique à cette période mais cette année fait exception. Comme pour beaucoup de sites touristiques, les chinois bâtissent tout autour des infrastructures parfois plus imposantes encore que les monuments qu’elles doivent abriter. Lors de notre passage, le système n’était pas complètement en place, mais promettait une capacité d’accueil gargantuesque, avec navettes et commerces qui transforment les sites culturels en véritables parcs d’attraction; une forme de colonisation culturelle peut être.








Le monastère de Labrang demeure néanmoins un lieu assez incroyable, une sorte de ville spirituelle à l’image de celle de Songzanlin (Shangri-la). Les quartier d’habitations (des moines) se fondent autours des temples et des places animés. Le mélange des genres y est assez pittoresque entre les jeunes chinois posant ostensiblement devants les stûpas, les pèlerins allongés face à terre devant l’entrée des temples ou encore les (rares) touristes européens photographiant l’ensemble.
Plusieurs fois par jour, dans l’espoir d’améliorer leur vie, les croyants effectuent la circonvolution autour du monastère dans le sens des aiguilles d’une montre, le chemin du pèlerin long de 3 km et bordé de rouleaux de prière.














C’est avec plaisir que nous avons retrouvé la nourriture tibétaine notamment les momos, raviolis farcis à la viande ou aux légumes, cuits à la vapeur ou encore frits. Les enfants ont adoré!
