Après une heure de minibus depuis Listvyanka, nous revoilà a Irkoutsk. Ville de 600000 âmes, à mi-chemin entre l’enfer et le purgatoire, Irkoutsk n’a rien de particulièrement attirant. S’il avait connu Irkoutsk, Rimbaud aurait aimé Charleville-mezière parait il. Sur place, notre logeuse nous a d’ailleurs confessé n’avoir qu’un souhait: quitter Irkoutsk!

Le trafic est intense dans la ville, sa pollution inhérente et les ordures omniprésentes, loin des standard européens. Son architecture est un patchwork hétérogène de bâtiments plus ou moins modernes, de centres commerciaux, de monuments soviétiques, ainsi que de vieilles maisons de bois peintes aux fenêtres décorées, pleines de charme, dont la plupart sont malheureusement complètement délabrées. Certaines sont même comme englouties par la chaussée.

La pollution, liée aussi aux centrales a charbon, se sent et surtout se voit, particulièrement au crépuscule. La gare, que nous n’avons aperçue que de nuit, ressemble à un lieu mal famé ou des groupes de chauffeurs de taxis, au mines patibulaires, scrutent les quelques passants a la recherche d’une proie à dépouiller 🙂

Si la ville présente peu d’attraits, elle est en contrepartie bien lotie en terme d’espaces verts et d’aires de jeux pour enfants.

Nous avons erré un bon moment sur l’iles d’YUNOSIL. Sa grande roue (le Irkoustk’s eye ?) nous a offert un panorama agréable : une grande piste de patin à disposition de tous, des parcours sportifs avec agrés. Quelques pêcheurs s’aventurent sur les glaces de l’Angara, vaste espace de nature en bordure de la ville.

A l’issue de ces quelques jours, nous reprenons le train pour gagner Oulan Bator en Mongolie, au terme de 22 heures de trajets, donc 4 consacrées aux formalités de sortie de la Russie et d’entrée en Mongolie. Tout s’est bien passé 🙂 Durant le trajet, nous avons longé de nouveau le lac Baïkal, couvert de neige sur cette partie, puis plongé au sud vers les steppes mongoles. Dans la lumière rasante de fin de journée, ces paysages étaient magnifiques